Comment la franc-maçonnerie peut-elle enrichir notre réflexion au quotidien, voire apporter des solutions ?

Pourquoi et comment cette institution a-t-elle pu traverser les siècles malgré́ les persécutions, les diffamations ? La force de son message certes, la puissance de sa réflexion certainement. Au-delà̀ de cela, la franc-maçonnerie a pu survivre grâce à la transmission de sa tradition, de ses rituels, de ses rites. N'avons-nous pas trop rapidement abandonné les rites collectifs ?

La construction de la personnalité́, le sentiment d'appartenance à un groupe, à une nation, passe par des rites. S'il n'y a plus de rites organisés par la société́, ceux-ci passeront par d'autres : la bande, le groupe ethnique ou religieux. Nous assis- tons à une montée en puissance des rituels tribaux et la tribu n'est pas la société́. Il est important que de tels rites intégratifs puissent exister.

Pour restaurer l'autorité́ à l'école, pour retrouver le goût du vivre ensemble, il faut restaurer les rituels qui structurent la césure entre la vie extérieure et le lieu de savoir. Faire en sorte que l'école manifeste au-dedans, sa différence par rapport au monde du dehors. Réintroduisons le silence entre le temps du jeu et le temps du travail, remettons des drapeaux au fronton de nos écoles, réinstaurons la cérémonie de la remise des prix etc.
Dans la vie sociale aussi il faut réintroduire les principes de rites, de rituels, de célébration. Ces petits montages chrono moteurs faisaient traverser les millénaires ou les siècles : Sortie d'Égypte, résurrection, prise de la Bastille, victoire des alliés etc.

Ils nous rendaient contemporains d'un passé révolu, invisible, inaudible mais parfois souvent riche d'enseignements. En déritualisant la vie quotidienne, nous désinstituons allègrement l'humain.
Nous sommes donc dans le droit fil de nos réflexions maçonniques. Nos initiations, nos rites, notre fraternité́ ne sont-ils pas en quelque sorte les derniers remparts contre la barbarie. C'est dans cette continuité́ que s'inscrit notre combat, c'est dans ce combat que se justifie notre existence.

Comme chaque année depuis 20 ans, nous nous retrouverons tous fraternellement pour parfaire notre élévation maçonnique par les différentes séances de formation. Celles-ci se dérouleront comme précédemment dans une grande fraternité, dispensée par des Sœurs et Frères hautement qualifiés dans chaque degré, avant votre « élévation/Initiation » au cours de ces deux jours d’échanges chaleureux et fraternels où chacun se met à la portée de l’Autre donc de tous.

Les 7 et 8 juin 2024
Le 7 juin à 13h30, rendez-vous pour toutes les Sœurs et tous les Frères du 16^e au 33^e degré,
avec les décors et rituel de votre degré.
Le 8 juin 2024 à 8h, rendez-vous pour toutes les Sœurs et tous les Frères du 3^e au 15^e degré
avec les décors et rituels de votre degré.

ChâteauArribas
1,rueVictorHugo
77450 Condé Sainte Libiaire

Une invitation personnelle vous sera adressée tout prochainement comportant toutes les informations pratiques relatives au déroulement de ces deux journées.

Dans l’attente du plaisir de partager ces deux journées tous ensemble…
Chaleureusement et fraternellement à vous toutes et tous en vos différents degrés

Le travail du Franc-Maçon peut certainement permettre à l’homme désillusionné du début du XXIème siècle, qui comprend que le bonheur ne viendra pas de l’extérieur, de tracer une voie, la sienne, celle de son intériorité, pour donner sens. Car si le bonheur ne peut pas venir de l’extérieur, c’est qu’il doit venir de l’intérieur. C’est à cette prise de conscience que nous invite l’initiation maçonnique.

Qu’est-ce que la Voie initiatique que propose la Franc-Maçonnerie sinon ce chemin de lumière qui s’accomplit dans cet ailleurs, un lieu d’intériorité et de spiritualité, un lieu hors du temps profane, un lieu sacré et intemporel, cadre dont la vocation est l’accomplissement de l’Esprit parmi les hommes et peut-être aussi la recherche d’un certain bonheur. La Franc-Maçonnerie ne propose pas un enseignement dispensé par un Maître ou un gourou. C’est une recherche de l’équilibre, une voie, un chemin de lumière qu’il appartient à chaque Frère, chaque Sœur, de tracer.

En ces temps terribles où nihilisme et érection de fausses idoles ne font plus qu’un, la Franc-Maçonnerie trace les plans de l’utopie d’un monde meilleur, mieux ordonné ; celui que nous recréons à chacune de nos Tenues et qui s’exprime dans la chaleur de l’amour fraternel.

Le bonheur se nourrit des petits plaisirs qui l’alimentent et qui nous permettent de recueillir une part de cette énergie cosmique, de ces traces d’étincelle divine qui éclairent notre chemin et dont nous n’avons plus conscience. Dès lors, on comprend mieux le plaisir qu’on peut éprouver à prendre sa place en Loge, toute sa place dans la construction de l’Edifice, un sentiment qu’on peut aisément qualifier de véritable bonheur de l’accomplissement.

Au cours des Tenues, nous recevons en effet, par le respect des gestes et l’apprentissage des mots, un enseignement symbolique, ésotérique et progressif, qui repose sur l’utilisation même des symboles du rituel. Ces derniers nous révèlent une perception intime, personnelle et psychique de la nature même du mystère de la Création, en nous renvoyant à notre intériorité et à notre qualité d’êtres humains.
La Voie initiatique qu’emprunte la Franc-Maçonnerie de Tradition à laquelle se rattache la GLCS nous impose de nous retourner, pour vivre de l’intérieur vers l’extérieur, et permettre à notre feu le plus intime de rayonner dans le monde. Il ne s’agit pas de chercher le bonheur à l’extérieur, mais au contraire de le laisser émerger, puis de le faire rayonner. Alors seulement la réalité du monde peut nous devenir accessible et nous réalisons que si nous sommes dans le monde c’est en chacun de nous qu’il prend couleur et forme et qu’il naît de cette énergie qui nous pousse vers les hauteurs où se cachent nos rêves les plus mystérieux et les plus inaccessibles.
 
TRF Thierry B∴