Posons-nous la question de savoir pourquoi et comment cette institution a pu traverser les siècles malgré les persécutions, les diffamations : par la force de son message, par la puissance de sa pensée mais au-delà de cela, la franc-maçonnerie a pu survivre grâce à la transmission de sa tradition, de ses rituels, de ses rites et de sa notion de fraternité et de partage.
 
N’avons-nous pas trop rapidement abandonné les rites collectifs ? La construction de la personnalité, le sentiment d’appartenance à un groupe, à une nation, passe par des rites. Sil n’y a plus de rites organisés par la société, ceux-ci passeront par d’autres chemins : la bande, le groupe ethnique ou religieux, nous assistons à une montée en puissance des rituels tribaux mais la tribu n’est pas la société. Il est important que de tels rites intégratifs puissent exister. Pour restaurer l’autorité au sein de notre humanité, pour retrouver le goût du vivre ensemble,
 il faut restaurer les rituels qui structurent la césure entre la vie extérieure et le lieu de savoir. Faire en sorte que la société publique manifeste au-dedans, sa différence par rapport au monde du dehors. Réintroduisons la tolérance entre le temps du repos et le temps du travail, remettons des drapeaux au fronton de établissements publics,
 Dans la vie sociale aussi il faudrait réintroduire les principes de rites, de rituels, de célébrations. Ces petits montages chronomoteurs faisaient traverser les millénaires ou les siècles : Sortie d’Egypte, résurrection, prise de la Bastille, victoire des alliés etc. Ils nous rendaient contemporains d’un passé révolu, invisible, inaudible mais parfois souvent riche d’enseignements. En dé-ritualisant la vie quotidienne, nous désinstituons allègrement l’humain.et nous laissons nos passions les plus basses prendre le dessus.
 
Nous sommes donc mes frères et sœurs, dans le droit fil de nos réflexions maçonniques. Nos initiations, nos rites, notre fraternité ne sont-ils pas en quelque sorte les derniers remparts contre la barbarie. C’est dans cette continuité que s’inscrit notre combat, c’est dans ce combat que se justifie notre existence.
 
DRGM Joël L ∴ B∴
 

Un séminaire annuel d’excellence

Presque 200 Sœurs et Frères venus, même de très loin, au Château Arribas, à Condé Sainte-Libiaire (Seine-et-Marne, région Île-de-France) !

Un désir partagé : se ressourcer, se réénergiser

Effectivement, ils arrivent sur place chaleureux et souriants : autant les jeunes que les plus anciens initiés au Rite Écossais Ancien et Accepté (REAA). Celui-ci est le rite principal pratiqué par la GLCS qui compte aujourd’hui plus de 1400 adhérents avec une moyenne d’âge de 43 ans.

D’où viennent-ils ?

La plupart du monde profane, mais aussi du monde maçonnique lorsqu’ils se sont affiliés, en quête de relations de simplicité et de fraternité, mus par un besoin de prendre du recul vis-à-vis d’une société « trop business, trop politique, trop clivante » !

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